2011. december 30., péntek

Mais malgrè tout... - De mindennek ellenère...



“Ami jon, fogadjàtok, ami megy, engedjétek. Ennyi az egész.”
“Si quelque chose viens, vous soyez contents, si quelque chose veux aller, laissez aller. C'est tout.«
(zen)

Attila Jozsef: Ode



ODE
(passages)

1

Me voici sur ce rocher scintillant.
La brise légère
Du jeune été s'élève de la terre
Comme la chaleur d’un souper charmant.
J’habitue mon cœur au silence, et vraiment,
Ce n’est pas très difficile...
Ce qui s’est évanoui se rassemble autour de moi,
Ma tête s’incline, et mes doigts
S’abandonnent, dociles...


2

Oh combien je t’aime, toi
Qui as réussi à faire parler à la fois
La solitude intrigante, capable,
Aux tréfonds même du cœur, de fomenter des cabales,
Et l’univers tout entier!

Toi qui, telle une cascade fuyant son propre fracas,
Me quittes pour continuer ton cours sans hâter le pas,
Tandis que moi, demeuré sur les cimes de ma vie,
Face aux lointains, je crie
En continuant de me débattre:
“Je t’aime, ô ma douce marâtre!”

3

Je t’aime comme l’enfant aime sa mère,
Comme les cavernes aiment leurs profondeurs,
Je t’aime comme les salles aiment la lumière,
L’esprit la flamme, et le corps le repos réparateur.
Je t’aime, comme aiment vivre les mortels
Avant que le néant ne viennent les saisir.
Comme la terre accueille l’objet tombé sur elle.

J’accueille tes paroles, tes gestes, tes sourires.
Comme l’acide creuse le métal,
Mes instincts m’ont creusé pour que tu t’y installes.

Apparition belle et charmante,
Tu combles l’essentielle faim qui me tourmente.
Les instants passent dans une trépidation continuelle,
Mais toi, tu restes muette dans mes oreilles.
Les étoiles s’allument et tombent des cieux,
Mais toi tu brilles à demeure dans mes yeux.
Ta saveur comme le silence dans un gouffre,
Flotte toujours dans ma bouche.
Parfois ta main, tenant un verre d’eau,
M’apparaît avec son réseau de veines,
Comme surgie d’une brume incertaine.

4

En quoi suis-je donc construit,
Que ton regard me perce et me transforme ainsi?
Quelle âme est la mienne?...
5

Comme des caillots
De sang, ces mots
Tombent devant toi.
L’existence bégaie.
Seules parlent purement les lois...
Mes organes industrrieux qui m’enfantent de nouveau
Chaque jour, se préparent déjà, je le sais,
A se taire à jamais...

(Ce plein-cintre du petit jour, comme il est haut!
Des armées brillent au cœur de ces métaux.
Mes yeux sont éblouis par la vive clarté;
Je suis perdu, je crois,
Et j’entends mon cœur battre de l’aile et claquer
Au-dessus de moi.)


(Chanson subsidiaire)

Le train m’entraîne. Je viens te rejoindre.
Dès aujourd’hui, qui sait, je peux t’atteindre...
Alors, le feu de mon front s’éteindra.
Mais, tout bas, peut-être, tu me diras:

Va donc prendre un bain; j’ai ouvert l’eau tiède,
Pour te sécher voilà une serviette.
Si tu as faim, la viande est à chauffer.
Ton lit est toujours où je suis couché.

József Attila

ÓDA
(rèszletek)
1
Itt ülök csillámló sziklafalon.
Az ifju nyár
könnyû szellõje, mint egy kedves
vacsora melege, száll.
Szoktatom szívemet a csendhez.
Nem oly nehéz -
idesereglik, ami tovatûnt,
a fej lehajlik és lecsüng
a kéz...


2

Óh mennyire szeretlek téged,
ki szóra bírtad egyaránt
a szív legmélyebb üregeiben
cseleit szövõ, fondor magányt
s a mindenséget.
Ki mint vízesés önnön robajától,
elválsz tõlem és halkan futsz tova,
míg én, életem csúcsai közt, a távol
közelében, zengem, sikoltom,
verõdve földön és égbolton,
hogy szeretlek, te édes mostoha!

3

Szeretlek, mint anyját a gyermek,
mint mélyüket a hallgatag vermek,
szeretlek, mint a fényt a termek,
mint lángot a lélek, test a nyugalmat!
Szeretlek, mint élni szeretnek
halandók, amíg meg nem halnak.

Minden mosolyod, mozdulatod, szavad,
õrzöm, mint hulló tárgyakat a föld.
Elmémbe, mint a fémbe a savak,
ösztöneimmel belemartalak,
te kedves, szép alak,
lényed ott minden lényeget kitölt.

A pillanatok zörögve elvonulnak,
de te némán ülsz fülemben.
Csillagok gyúlnak és lehullnak,
de te megálltál szememben.
Ízed, miként a barlangban a csend,
számban kihûlve leng
s a vizes poháron kezed,
rajta a finom erezet,
föl-földereng.

4

Óh, hát miféle anyag vagyok én,
hogy pillantásod metsz és alakít?
Miféle lélek és miféle fény...

5

Mint alvadt vérdarabok,
úgy hullnak eléd
ezek a szavak.
A lét dadog,
csak a törvény a tiszta beszéd.
De szorgos szerveim, kik újjászülnek
napról napra, már fölkészülnek,
hogy elnémuljanak...

(Milyen magas e hajnali ég!
Seregek csillognak érceiben.
Bántja szemem a nagy fényesség.
El vagyok veszve, azt hiszem.
Hallom, amint fölöttem csattog,
ver a szivem.)

6

(Mellékdal)

(Visz a vonat, megyek utánad,
talán ma még meg is talállak,
talán kihûl e lángoló arc,
talán csendesen meg is szólalsz:

Csobog a langyos víz, fürödj meg!
Ime a kendõ, törülközz meg!
Sül a hús, enyhítse étvágyad!
Ahol én fekszem, az az ágyad.)

le corbeau courieux



J'ai vu cet corbeau beaucoup de fois ce matin.
Blague à part, il m'a regardè qu'est-ce que j'ai fait?
Et moi: qu'est-ce que tu fais???

la promenade d'hiver











Noël - Karàcsony







J'ai passè à Noël chez mes amis, nous avons discutè, nous avons jouè aux jeux sociètè.
Natacha et Yves qui ont organisè cette manifestation.

2011. december 28., szerda

luuuuge - szànkooo



J' ètais tout la journèe chez Myriam.
Nous avons fait de la luge aussi,c'ètait très bien!
Vive la neige!!!

2011. december 22., csütörtök

Flora et Nana



C`est Flora avec moi, la petite fille ce que je garde. Elle est tellement mignonne!
Elle me dit tout le temps que Nana, Nana, Naaaana!Nana, c`est moi. :)
Ez Flora velem, a kislàny, akire vigyàzok, és annyira édes!
ö mondja mindig: Nana, Nana, Naaaana!Nana pedig én vagyok! :)

Bûche de Noël - Karàcsonyi fatörzs





Et voilà, ma premiére Bûche de Noël!:)
Ime, az elsö Karàcsonyi fatörzsem!:)
J`ai commencé à préparer la veille, et je viens de décorer aujourd`hui.
Tegnap kezdtem el, màra màr "csak" a dekoràcio maradt.
Joyeux Noël pour tout le monde!
Boldog Karàcsonyt kivànok mindenkinek!

2011. december 19., hétfő

Corneille: Si tu savais...-Ha tudnàd...

http://www.youtube.com/watch?v=ZkGIcfFDc0g

Prête-moi ton épaule que j'y oublie mes peurs
Et reste cette épaule que j'y allège mon coeur
J'ai peur de voir ce que j'aime s'éteindre devant mes yeux
Et maintenant que j'aime, j'ai peur de ne pas vivre assez
vieux

[Refrain] :
Si tu savais comment je doute, parfois
Si tu savais souvent je doute, de moi
Si tu savais les choses que je ne dis pas
Que je ne dis à personne d'autre que toi
Si tu savais

Souviens-toi de Seul au monde, tu m'as écouté
Mais j'ai peur d'être heureux et donc de t'ennuyer
J'ai peur de ne plus plaire et de sortir de vos vies
J'ai peur de devoir me refaire, pour pas que tu m'oublies

Et:

Add a vàllad, hogy elfelejtsem a félelmeimet
És hagyd, hogy igy legyen konnyebb a szivem
Félek làtni, hogy mennyire szeretlek, és mennyire szeretlek olelni,
És most, hogy szeretlek, félek, nem éltem eleget

Ha tudnàd, hogy kételkedem néha
Ha tudnàd
Gyakran kételkedem magamban
Ha tudnàd a dolgokat
Amiket nem mondok
Hogy nem mondom senki màsnak
Csak neked
Ha tudnàd

Emlékezz az “Egyedul a vilàgban”-ra
Hallottad
De félek boldognak lenni és félek
Hogy unatkozol

Félek hogy màr nem tetszem
Hogy elmegy az életunk
Meg kell vàltoznom
Félek
Ujra kell kezdenem
Azért, hogy ne felejts el

2011. december 6., kedd

Miklos Radnoti: Ode à peine - Tétova óda




Miklos Radnoti:Ode à peine

Depuis quand je me prépare pour te révéler
la galaxie secrète de mon amour
je cherche une seule image, l’unique, l’essentielle.
Tantôt bruissante, déferlante en moi, tu es comme l’existence
tantôt immobile et éternelle
tel un fossile dans la pierre, pétrifié.
L’opacité soyeuse de la lune frémit au-dessus de ma tête
la nuit reste à l’affût de rêves minuscules qui s’échappent.
Et je ne peux toujours pas te dire
cette sensation en moi provoquée
par ton regard protecteur sur ma main qui écrit…
Les images ne valent rien. Elles surgissent, je les jette.
Et demain, je recommence tout
car je n’ai que le verbe
et ce que vaut mon poème en moi
d’une poignée de cheveux au dernier de mes os.
Tu es fatiguée, je le ressens aussi, la journée fut longue -
que dire de plus ? le regard des objets s’entrecroise
et chante ta louange, un morceau de sucre
résonne, la goutte de miel retombe
sur la nappe comme une perle d’or,
le verre à eau vide tinte seul.
Heureux de partager ta vie. Aurai-je encore le temps
de dire sa joie dans l’attente de ta venue?
L’obscurité floconneuse du songe te frôle
elle s’envole puis se pose sur ton front.
Tes yeux mi-clos me font signe encore
tes cheveux se dénouent, se répandent comme une flamme,
et tu t’endors. L’ombre allongée de tes cils frémit.
Ta main s’alanguit sur mon oreiller, branche assoupie de saule,
et par toi, je m’endors aussi, habitant du même monde.
Et j’entends venir jusqu’à moi la métamorphose
de toutes les lignes mystérieuses, fines et sages
de ta paume fraîche.

Traduction : R. T. et Muriel Verstichel


Radnóti Miklós: Tétova óda

Mióta készülök, hogy elmondjam neked
szerelmem rejtett csillagrendszerét;
egy képben csak talán, s csupán a lényeget.
De nyüzsgő s áradó vagy bennem, mint a lét,
és néha meg olyan, oly biztos és örök,
mint kőben a megkövesült csigaház.
A holdtól cirmos éj mozdul fejem fölött
s zizzenve röppenő kis álmokat vadász.
S még mindig nem tudom elmondani neked,
mit is jelent az nékem, hogyha dolgozom,
óvó tekinteted érzem kezem felett.
Hasonlat mit sem ér. Felötlik s eldobom.
És holnap az egészet újra kezdem,
mert annyit érek én, amennyit ér a szó
versemben s mert ez addig izgat engem,
míg csont marad belőlem s néhány hajcsomó.
Fáradt vagy s én is érzem, hosszú volt a nap, -
mit mondjak még? a tárgyak összenéznek
s téged dicsérnek, zeng egy fél cukordarab
az asztalon és csöppje hull a méznek
s mint színarany golyó ragyog a teritőn,
s magától csendül egy üres vizespohár.
Boldog, mert véled él. S talán lesz még időm,
hogy elmondjam milyen, mikor jöttödre vár.
Az álom hullongó sötétje meg-megérint,
elszáll, majd visszatér a homlokodra,
álmos szemed búcsúzva még felémint,
hajad kibomlik, szétterül lobogva,
s elalszol. Pillád hosszú árnya lebben.
Kezed párnámra hull, elalvó nyírfaág,
de benned alszom én is, nem vagyok más világ.
S idáig hallom én, hogy változik a sok
rejtelmes, vékony, bölcs vonal
hűs tenyeredben.

2011. december 5., hétfő

George Moustaki: Ma Liberté - Szabadsàgom

http://www.youtube.com/watch?v=G4TBlPc18SM

Exactement ma vie:

Ma liberté

Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C'est toi qui m'as aidé
A larguer les amarres
Pour aller n'importe où
Pour aller jusqu'au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune

Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t'avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Tes moindres exigences
J'ai changé de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance

Ma liberté
Tu as su désarmer
Toutes mes habitudes
Ma liberté
Toi qui m'as fait aimer
Même la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as protégé
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessures

Ma liberté
Pourtant je t'ai quittée
Une nuit de décembre
J'ai déserté
Les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t'ai trahie pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlière

Et je t'ai trahie pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlière


Pontosan az életemröl szol!

A forditàsom:

Szabadsàgom

Szabadsàgom
hosszu ideje vigyàztam ràd
mint egy ritka dràgagyöngyre
szabadsàgom
te segitettél
eloldani a köteleket
azért hogy elindulhassak
mindegy hogy hovà
azért hogy elérjek a célhoz
a szerencse ösvényein
azért hogy àlmodva gyüjthessek
szélrozsàkat
egy holdsugàron

Szabadsàgom
akaratod elött
a lelkem meghodolt
szabadsàgom
mindent neked adtam
az utolso ingemet is
és hànyszor szenvedtem
hogy kedvedre tegyek
még a legkisebb koveteléseidet is
teljesitettem
hazàt cseréltem
elvesztettem baràtaimat
hogy megnyerjem bizalmadat

Szabadsàgom
egyedul te tudtad lefegyverezni
minden szokàsom
szabadsàgom
te vagy akit szerettem
ugy mint a magànyomat
miattad mosolyogtam
amikor làttam a végét
egy szép kalandnak
te vigyàztàl ràm
amikor elrejtöztem
gyogyitani a séruléseimet

Szabadsàgom
mégis elhagytalak
egy december éjszakàn
megszoktem
tàvoli utakra
amit egyutt követhetnénk
nem voltam ovatos
megkötözve kezem-làbam
hagytam...
és elàrultalak
a szerelem börtönéért
és a szép börtönörért

és elàrultalak
a szerelem börtönéért
és a szép börtönörért